dimanche 19 juin 2011

Le subliminal et l'état de rêve

Notre état de veille ne se doute pas de ses rapports avec l’être subliminal, bien qu’il en reçoive - mais sans aucune idée de leur lieu d’origine - les inspirations, les idées, les suggestions volitives et sensorielles, les incitations à l’action qui s’élèvent du dessous ou de l’arrière de notre existence superficielle limitée. Le sommeil comme la transe nous ouvre les portes du subliminal.

Pendant notre sommeil, en effet, tout comme dans la transe, nous nous retirons derrière le voile de la personnalité de veille limitée et c’est derrière ce voile que le subliminal existe. Mais si cette expérience du sommeil qui s’enregistre dans nos rêves - nous la « traduisons » en termes de rêves - n’est pas la condition que l’on pourrait nommer de veille intérieure, elle reste cependant la forme la plus accessible à l’état de transe. Il ne s’agit pas encore des clartés supranormales de la vision et autres moyens de communication plus lumineux et plus concrets, élaborés par la cognition subliminale intérieure quand elle rentre en contact consciemment , à l’occasion ou plus régulièrement, avec notre moi de veille.

Le subliminal, avec le subconscient comme annexe - car le subconscient fait aussi partie de l’entité derrière le voile - est le voyant des choses intérieures et des expériences supraphysiques. Le subconscient de la surface n’est qu’un transcripteur. C’est pour cette raison que l’Oupanishad décrit l’être subliminal comme le Moi de Rêve parce que d’ordinaire dans les rêves, les visions, les profondes concentrations de l’expérience intérieure, c’est ainsi que nous entrons dans ses expériences et y participons.

De la même manière l’Oupanishad décrit le Supraconscient comme le Moi de Sommeil parce que, normalement, toutes les expériences mentales ou sensorielles s’arrêtent lorsque nous entrons dans cette supraconsience. Car de la transe plus profonde où le toucher du supraconscient plonge notre mentalité, nul témoignage ne peut normalement nous parvenir, ni aucune transcription de son contenu.

Ce n’est que par un développement spécial ou inhabituel, dans des conditions supranormales, ou par une rupture ou une faille dans notre personnalité limitée, que nous pouvons être, à la surface, conscients des contacts ou des messages de cette supraconscience.

Un extrait de La Vie Divine
En illustration : une photo de Mudita